vendredi, mars 26, 2004

 

Sex, drugs and cyclisme

"Voilà comment ça se passe : le médecin de l'équipe t'envoie voir un allergologue, c'est obligatoire. Celui-ci constate que tu es sensible aux acariens et prescrit un spray. On avait la consigne à chaque fois de demander à tout prix du Nasacort. Pourquoi ? Car c'est un spray qui permet de masquer la cortisone. Quand on va au contrôle, on déclare qu'on est allergique aux acariens, qu'on a une prescription de Nasacort et qu'on en a pris le matin par voie nasale. Et à côté, on a pu se faire tranquillement une injection de Kenacort car au contrôle on ne sait pas faire la différence entre le spray et l'injection. Le médecin t'envoie vers un dermatologue. Tu te grattes un peu les testicules avec du sel pour lui montrer que tu as des rougeurs et il te prescrit six mois de Diprosole en pommade. Comme ça, derrière, tu peux te faire du Diprostène (produit interdit) en injectable sans risquer non plus d'être positif."

jeudi, mars 25, 2004

 

L'Obscenite et la Fureur

J'ai vu hier soir "L'Obscénité et la Fureur" de Julien Temple. Décevant. Temple tente lourdement d'inscrire les Sex Pistols dans la mythologie britannique, références incesssantes à Shakespeare et à Richard III en particulier, mais sans la subtilité formelle et intellectuelle d'un Marcus Gray qui lie Sly and the Family Stone au mythe noir américain de Stagger Lee. On sent pathétiquement bien qu'il n'est pas possible d'élever les individualités qui forment le groupe au niveau des attentes politiques et sociales que Temple veut le forcer à endosser.

"I don't want to be a junkie all of my life...I don't want to be a junkie at all..." et c'est ce que je retiendrai du film, ce bout d'interview poignant de Sid Vicious effondré et désormais sans usage, tant pour l'Angleterre des teenagers que sans doute pour les maisons de disques et l'industrie du show business. Rafraichissant si j'ose dire.

De la qualité de certains morceaux des Pistols pas un mot, et c'est pourtant tout ce qu'il reste. Allez je me passe un petit "Pretty Vacant" et je retrousse le coin de ma lèvre supérieure, je doute que Julien Temple s'en remette.

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