jeudi, juillet 08, 2004

 

Les bonnes resolutions sont des cheques tires sur une banque ou l'on n'a pas de compte courant (O. Wilde)

Je déteste résolument les résolutions. Je ne me souviens pas d'une seule résolution que j'ai pu mener à terme. C'est comme rêver un inaccessible rêve, c'est ringard et une chanson de merde. Je me doute bien que d'une manière ou d'une autre il faut bien que je me mette un peu de pression, que je me mette des objectifs, enfin que je fasse ressembler mon projet de vie à un « business plan »pour PME spécialisée dans l'étanchéité.

Les résolutions m'apportent ce confort procuré par les intentions, à l'inverse des angoisses procurées par les réalisations. D'avoir décidé de faire certaines choses me rend confiant dans ma capacité à prendre mon avenir en main, ce qui est , chacun en conviendra et moi le premier, une vaste blague, mais dépourvue d'humour. Mais alors pourquoi les détestai-je les résolutions? Mais précisément car j'en ai besoin pour me donner l'illusion de la prise en main alors que mon objectif est quelque part entre l'absence d'obligation et le refus de la contingence. Je ne suis pas dans la merde.

jeudi, juillet 01, 2004

 

Le ridicule est fait pour notre amusement

Je ne sais pas trop ce que j'ai pour le moment mais je me mets dans des situations ridicules. Ceux qui me connaissent suffisamment pour savoir en quelle haute estime je me tiens, comprendront ma douleur.

Samedi, je suis tombé sur mon cul, je veux dire littéralement, et il n'existe vraisemblablement pas de situation plus ridicule, je ne suis pas loin de penser qu'on frôle même la définition du ridicule, qui dit-on (évacuons le sujet dès à présent) ne tue pas, ce qui est ridicule et faux, la mort elle-même est un truc ridicule à force d'être déplaisant.

Ce qui me chagrine c'est que je me suis fait une spécialité du ridicule spectaculaire et il m'est définitivement acquis que je ne me rends jamais grotesque sans la présence d'un public d'au moins une cinquantaine de personnes (j'estime mon record personnel à environ 300 spectateurs, je reviendrai si j'en ai le courage sur cette anecdote).

La deuxième chose qui m'attriste c'est que je me rends pitoyable quand je veux me moquer des jeunes: j'assure ainsi le doublé "vieux con/ridicule", c'est fort mais superflu, l'un et l'autre pris séparément sont assez à supporter pour un seul homme.

Je pourrais bien entendu prendre le problème à bras le corps mais comme dit Bernanos: "On n'échappe pas au ridicule par une affectation de gravité". On est ridicule par une nature parallèle qui vous submerge et offre de vous un spectacle dont vous n'êtes pas le metteur en scène. Les Converse et la chute dans la même semaine: dur.

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